Les principes de bonne gouvernance ainsi que le respect des Droits Humains sont des valeurs essentielles inscrites dans la Loi fondamentale de la quatrième République de Madagascar pour un développement harmonieux. A la sortie de la grave crise longue de 5 années, et après presque deux années de reconnaissance du pouvoir, Madagascar a plus que jamais besoin de renforcer tous les cadres et piliers de gouvernance non seulement pour relancer son économie et son développement mais également pour essayer de mettre en place les balises nécessaires afin de prévenir d’éventuelles nouvelles crises.
L’Indice de Transparence Budgétaire (ITB)
L’évaluation Indice de Transparence Budgétaire constitue un moyen de savoir si le gouvernement et les entités subnationales (Communes et Etablissements publics) fournissant des « services publics » mettent à disposition du public, avec un coût accessible, les huit documents budgétaires clés ci-dessous, considérés par la bonne pratique mondiale comme étant des référentiels majeurs pour un processus budgétaire adéquat. Elle ne se limite pas à la disponibilité et l’accessibilité mais cherche aussi à savoir si les informations contenues dans ces documents sont présentées de façon exhaustive et procurent des renseignements pertinents pour le public. Elle permet également de déterminer si les différentes instances de contrôles, de délibération ainsi que les citoyens peuvent participer dans les processus de décision au sujet des affaires qui les intéressent particulièrement telles que le budget de l’Etat ou des Entités publiques.
C’est ainsi que MSIS-tatao a mis en œuvre en 2016 une enquête sur la transparence budgétaire au niveau de 21 communes dont il ressort un score moyen de 37,58%. Cette évaluation a aussi permis de constater une énorme différence de niveaux entre certaines communes à l’exemple de celle entre la commune urbaine de Mahajanga qui est de 76,61% et de la commune Ampasimadinika de seulement 13,15%
En effet, l’étendue mesurée entre la transparence significative, cas de la commune urbaine de Mahajanga (76,71%), et celle n’offrant que très peu d’informations, Ampasimadinika (13,15%), s’avère énorme (63,55 points).
La figure suivante résume par ordre d’importance décroissante le niveau de performance de chaque commune ayant praticité à l’évaluation de 2016.
Aucune commune n’a pu réaliser une performance au delà de 80%, un niveau de transparence complète en termes d’ouverture budgétaire selon la norme IBO.
En revanche, deux (02) communes urbaines, en l’occurrence Mahajanga (76,71%) et Fianarantsoa (62,10%) sont parvenues à fournir des informations significatives, avec des scores se situant dans la fourchette de [60% – 80%].
Un autre groupe composé de cinq (05) communes, soit environ 24% de la totalité des communes étudiées, a pu enregistrer une note dans la tranche de [40% – 60%], avec une moyenne de 46,96%, indiquant de ce fait un niveau insuffisant de transparence par rapport à la moyenne tolérable de 50%.
Enfin, la majorité des communes, avec une proportion 61,90%, partage des informations minimales, pour un niveau de performance se situant dans la fourchette de [20% – 40%]. Au sein de cette classe, le niveau de performance moyenne s’élève à 30,95%, réalisé par 13 communes.